Les Saisons du Ciel


Le transit de Vénus devant le Soleil

Le matin du 8 juin 2004

Tel qu'observé de Dorval et de Montréal (Pointe-aux-Trembles)
Québec Canada

Par des membres du CDADFS


# 3e partie #


# 1er partie : Le transit de Vénus devant le Soleil le matin du 8 juin 2004

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2e partie : Des images

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3e partie : " Les observations de l'effet de la goutte noire. "

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4e partie : Des animations /
l' explication du phénomène
goutte noire / Un questionnaire

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5e partie : Une
explication proposé (la goutte noire) /Une animation

# 6e partie :Notre section qui traite des images du satellite TRACE (Transition Region and Coronal Explorer)

# Part 6 : Images from satellite TRACE
(Transition Region and Coronal Explorer) Anglais

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7e partie A (1 de 2) : Nous avons tenté de reproduire par logiciel la goutte noire !!!

# 7e partie B ...(2 de 2) : Les effets détectables de la goutte noire (
Isophotes et ...)

# 8e partie : Détermination de la fréquence de coupure et de la fonction de transfert de modulation, et du Point spread function (PSF), des télescopes mentionnés dans ce document.

# JSRAC colors " The transit of Venus against the Sun on June 8, 2004 " by
MICHEL DUVAL, ANDRE GENDRON, GILBERT ST-ONGE AND GILLES GUIGNIER Amateur Astronomy Clubs of Dorval (CDADFS) and Montreal (SAM), RASC

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JSRAC couleurs Le transit de Vénus devant le Soleil le matin du 8 juin 2004 par
MICHEL DUVAL, ANDRE GENDRON, GILBERT ST-ONGE et GILLES GUIGNIER du club d'astronomie de Dorval CDADFS, et de la SAM (RASC).

# 3e partie #

" Les observations de l'effet de la goutte noire. "

Par des membres du CDADFS
Principalement G. St-Onge et L. Morin

- Montage, méthodologie et développements de cette section : G. St-Onge

- Les images sont de : S. Lemon et sa conjointe et P. Scattolin

- Vérification des textes : L. Morin



- Les observations de l'effet de la goutte noire.

-
La détection du phénomène de la goutte noire.

-
L'apparence du phénomène lors de nos observations et sur nos images.

-
Nos constats d'apparence du phénomène de la goutte noire


-
Les conditions d'observation particulières ce matin-là.

- Conditions atmosphérique particulières en images.

-
Des constats


Les observations de l'effet de la goutte noire.

La planète Vénus s'approchant du troisième contact devrait être en position favorable pour quelque temps à l'observation du phénomène de la goutte noire. Il s'agit d'un phénomène optique observé lors de passages précédents. Le disque de la planète semble relié par un pont sombre au bord du disque du Soleil, et ce alors que le disque de la planète n'est pas en contact avec le bord du disque solaire. Il s'agit d'une illusion observable sous certaines conditions.

- Notre groupe a observé ce phénomène, il nous semble intéressant de tracer les conditions qui entourent nos observations de la goutte noire lors du transit de la planète Vénus 2004.


- On attribue généralement l'observation de ce phénomène à la pauvre qualité optique des instruments. Mais dans notre cas il y a de quoi se poser des questions, puisque ce phénomène est photographié à l'aide d'instruments reconnus pour leur qualité optique soit :
- Un réfracteur de 100 mm d'ouverture à F/15.
- Deux SC Celestron de 275 mm (C11) d'ouverture à F/10.
- Un SC Celestron 200 mm (C8) d'ouverture (barlow 2X).
- Un Maksutov de 150 mm F/14.5.

La détection du phénomène de la goutte noire.

- Des observations ont été réalisées directement à l'oculaire d'un C11 et du Maksutov de 150 mm F/14.5.

- Des photos sur pellicule conventionnelle ont été effectuées au C11.

- Des images à la web cam ont été effectuées au C11 et au C8.

- Des images à la caméra numérique ont été effectuées au C11, au réfracteur 4 pouces (100 mm), au réfracteur 80 mm, et au Maksutov de 150 mm.

L'apparence du phénomène lors de nos observations et sur nos images.

- Au réfracteur de 100 mm d'ouverture, le phénomène est foncé (presque de la même teinte que le disque de Vénus) et il est aussi très large. Probablement que l'image est prise alors que le phénomène est déjà en cours depuis un moment?

- Au Celestron de 11 pouces (C11), en photo conventionnelle au foyer F/10, le phénomène est très détaillé dans le temps : Les premières images montrent un affaissement sombre du bord du disque solaire tout près de la planète Vénus. Puis l'affaissement s'assombrit en s'étirant jusqu'à toucher le disque de la planète Vénus. Enfin un pont sombre et large de la teinte du disque de Vénus l'unit au bord du disque solaire.

- Au C11 à F/10, à l'aide d'une web cam. Une première image avant le contact nous montre un secteur large et sombre entre le disque de Vénus et le bord du disque solaire. Les deux images suivantes nous montrent bien un pont très sombre et large, entre le disque de la planète Vénus et le bord du disque solaire.

- Au C8 à l'aide d'un barlow 2X : ces images à haute résolution nous montrent le disque de la planète Vénus très net et d'une taille impressionnante. Même à ce grossissement on peut voir sur les images de l'approche du troisième contact une plage sombre entre le disque de Vénus et le bord du disque solaire. Mais ici la résolution permet d'apprécier la teinte de cette région qui est beaucoup plus pâle et plus mince que le disque de Vénus.

- Au réfracteur 80 mm F/5, projection oculaire 6 mm.
Ces images sont de l'autre site d'observation, dans l'est de l'île de Montréal (Pointe-aux-Trembles). Une de ces images semble montrer une mince bande sombre en contact avec le disque de Vénus et l'extrémité du disque solaire ???


- Au Maksutov de 150 mm F/14.5, oculaire15 mm.
La deuxième image montre bien un effondrement (cuvette) du bord du disque solaire vers le disque de Vénus. Cette région est large et foncée comme le disque de Vénus. L'image suivante montre bien le disque de Vénus à ~ le 3e contact, plus de trace de la goutte noire.


Nos constats d'apparence du phénomène de la goutte noire.

- Il nous semble intéressant de constater que l'effet de la goutte noire est plus facilement observable (plus dense (foncé) et plus étendu) sur les images à faible résolution, que sur celles à plus haute résolution (où il est plus pâle que le disque de Vénus et il est mince).

- Notez que dans notre cas, nous avons de nombreuses images numériques et photos conventionelles du phénomène. Et une seule observation directe de la goutte noir au C11 à F10. C'est pourquoi nous parlons souvent de la focale comme étant un facteur d'importance de la résolution pour nos observations.

- Donc la goutte noire est probablement plus difficile à observer, l'oeil à l'oculaire d'un télescope à haute résolution (grand diamêtre et longue focale), que d'un télescope à moins bonne résolution (petit diamètre et courte focale).

- En plus nous ne sommes pas habitués à observer, l'oeil à l'oculaire, un phénomène de ce type. À haute résolution, il est probablement assez facile de ne pas apercevoir le phénomène de la goutte noire avec certitude entre le disque très sombre de la planète Vénus et le bord du disque clair du Soleil.



Les conditions d'observation particulières ce matin-là.

- Comme on l'a dit, le phénomène de la goutte noire, observé à l'approche du troisième contact de la planète Vénus, serait dû à des instruments dont l'optique est de moins bonne qualité.
- Mais nous avions des réfracteurs et même un Maksutov de 150 mm, et deux C11 et un C8. Ces instruments sont de bonne qualité optique et mécanique. Il y a peut-être des causes particulières au milieu d'observation qu'il faut aussi regarder (?)

Les constats et les conditions d'observation.
- Nos images à plus faible grossissement montrent un effet de goutte très intense et très sombre !!!
- Nos images à plus grande résolution montrent un effet de goutte noire pâle et discret, à peine perceptible pour le non averti !!!

Les conditions d'observation.

- La nuit du 7 au 8 juin 2004, des nuages ont couvert tout le ciel. Juste quelques minutes avant le lever du Soleil, les nuages ont commencé à se dissiper, très rapidement, le disque du Soleil était observable à travers des trouées.

- Donc un dégagement très rapide, il reste beaucoup d'humidité dans l'atmosphère, et possiblement des cristaux de glace en haute atmosphère au lever du jour.

- Il y avait un avis de smog ce matin-là pour la région de Montréal. (Selon P. Scattolin)

- Nous étions tout près d'une piste de l'aéroport de Montréal, donc beaucoup de possibilité de particules (poussières) en suspension dans l'atmosphère.

- En plus on regardait vers l'est, au dessus de l'aéroport et en direction de la ville de Montréal.

- En plus le Soleil était très bas sur l'horizon, donc sa lumière traversait une importante densité de l'atmosphère terrestre.

- Donc il y avait plein de conditions qui pouvaient être favorables à l'observation de la goutte noire près du disque de la planète Vénus et du bord du disque solaire juste avant le troisième contact du 8 juin 2004.

Des images qui nous indiquent des conditions atmosphériques particulières.

Deux images de Stéphane Lemon

Images # 28

L'image de gauche nous laisse voir moins de bleu, car le FRANGE KILLER de BAADER coupe à 425 NM à 60 % et descend à 40% vers les 475 NM pour remonter en flèche à 99.9 % vers les 500 NM pour ensuite redescendre à ~ 1 % à 705 NM de transmission.


Sur ces images prises par Stéphane Lemon, on aperçoit en bordure du disque de Vénus, d'un côté de la lumière rouge et de l'autre de la lumière bleue. Ce phénomène est plus évident avec une optique de bonne qualité et à plus fort grossissement. Patrice Scattolin l'a remarqué le premier à son Maksutov 150 mm F/14.5
le matin du 8 juin 2004.



Le disque de Vénus sous l'effet de l'atmosphère terrestre.


- La diffusion de la lumière par l'atmosphère terrestre serait responsable des couleurs observées près du disque de la planète Vénus. Soit le rouge d'un côté et le bleu du côté opposé.
- La forte intensité de ce phénomène nous indique que l'atmosphère était très dense et agissait fortement sur la qualité des images ce matin-là. Les nuages venaient à peine de disparaître du ciel du site d'observation.

- Regardez les deux images correspondantes, Fig 28 .
- Au 80 mm, un filtre atténue le bleu, le rendant presque indétectable. Par contre le rouge reste bien visible.
- Au 150 mm, on voit bien l'ampleur du phénomène, les couleurs sont bien vives.



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Des constats :

- La diffraction est la cause des bords en dégradé de disque planétaire que l'on observe dans nos télescopes. Elle est donc certainement une des cause des phénomènes, telle la goutte noire observée lors du transit de Vénus et Mercure.

- Dans nos images du phénomène de la goutte noire, moins la résolution est importante (courte focale), plus le phénomène de la goutte noire est important et sombre !

- Au contraire, plus la résolution est importante (grande focale), moins le phénomène de la goutte noire est intense, et il est moins sombre, donc moins facile à détecter ! Les plus hautes résolutions permettent d'approcher de la limite de diffraction de l'instrument, ainsi le phénomène de la goutte noire est atténué.

- On peut penser que les conditions atmosphériques et les instruments contribuent à l'apparition de tels phénomènes. Dans notre cas la Soleil était au lever, donc comme le montrent les images # 28 la diffusion de l'atmosphère terrestre était importante.

Transit de Vénus, retour à la première partie


Transit de Vénus retour à la 2e partie


Transit de Vénus 4e partie


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