Nom | Sa vie... |
Eddington (sir Arthur Stanley) | Astrophysicien anglais (Kendal, 1882 - Cambridge 1944). Pionnier de l'étude de la physique des étoiles, il a développé, de 1916 à 1924, la théorie de leur équilibre radiatif et a pu ainsi, le premier, élaborer un modèle détaillé de leur structure interne et suggérer qu'elles tirent leur énergie de réactions thermonucléaires se produisant dans leurs régions centrales. Il a pu ainsi établir, en 1924, qu'il existe une relation entre leur masse et leur luminosité. Ses recherches ont porté également sur les implications, en astrophysique, de la théorie de la relativité. En 1919, à l'occasion d'une éclipse totale de Soleil, il vérifia, conformément aux prévisions de cette théorie, que la lumière des étoiles lointaines est déviée par le champ de gravitation du Soleil. Plus tard, il fut, avec l'abbé Lemaître, à l'origine de la théorie de l'expansion de l'Univers. On lui doit enfin des ouvrages qui ont beaucoup contribué à diffuser les découvertes de son époque dans le domaine de l'astrophysique. Il a, en particulier, exposé ses travaux sur la structure des étoiles dans The Internal Constitution of Stars (1926). |
Einstein (Albert) | Physicien américain d'origine allemande (Ulm 1879 - Princeton, New Jersey 1955). Après des études secondaires peu brillantes au lycée de Munich, il entra en 1896 à l'Institut polytechnique de Zurich. Il trouva en 1902 un emploi à l'Office fédérale des brevets de Berne. Nommé, non sans mal, chargé de cours à l'université de Zurich en 1909, il n'y resta que deux ans. Après un séjour à l'université de Prague (1911-12) suivi d'un bref retour à Zurich, il accepta, après mûre réflexion, un poste de professeur à l'institut Kaiser-Wilhelm de Berlin. Il y resta jusqu'à la prise du pouvoir par Hitler, sans toutefois s'y fixer complètement puisqu'il effectua de nombreux voyages et séjours dans les universités étrangères. Obligé de quitter l'Allemagne en 1933, il s'installa d'abord à Paris, puis en Belgique, avant d'accepter la première chaire de professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, où s'acheva sa carrière. En démontrant l'existence du photon, en établissant l'équivalence de la masse et de l'énergie, et en développant la théorie de la relativité (1905 sous sa forme restreinte, 1916 sous sa forme généralisée) qui a révisé les notions d'espace et de temps, et introduit une conception nouvelle de la gravitation, il a bouleversé la physique et l'astronomie, et renouvelé la cosmologie. 21/09/2009 : Il y a 100 ans Einstein présentait en public la théorie de la relativitéIl y a cent ans, le 21 septembre 1909 à Salzbourg, le jeune Albert Einstein présenta en public pour la première fois sa théorie de la relativité, publiée en 1905. Ces travaux qui ont révolutionné la physique reçurent alors un accueil plutôt frais de la part de ses pairs.Dans la salle de gymnastique de l'école Andrä, où se tenait la réunion de la société des chercheurs en sciences naturelles et médecins allemands, la fameuse formule E=Mc², l'énergie égale la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré, ne fit pas mouche. Ses contemporains n'en saisirent pas la portée. L'un des physiciens les plus renommés de l'époque, l'Allemand Max Planck, qui connaissait les travaux d'Einstein depuis leur publication à Berlin, lança une vive discussion au milieu d'un parterre de futurs prix Nobel, qu'Einstein reçut lui-même en 1921, après cet exposé sur la nature de la matière et du rayonnement. Malgré les discussions, Albert Einstein, 30 ans alors et qui participait à son premier congrès, était au seuil de la reconnaissance internationale. Employé jusque là de l'Office suisse des brevets à Berne, il venait d'être nommé enseignant dans la capitale suisse, puis à Zurich. Il devait poursuivre ses travaux en Allemagne, à Berlin, avant de fuir le nazisme en 1933 pour les Etats-Unis. Musée EinsteinC'est depuis la paisible ville de Berne en Suisse qu'Albert Einstein révolutionna la physique. Il y résida de 1902 à 1909 (ses cinq articles fondateurs datent de 1905) et y laisse encore quelques souvenirs. Le musée Einstein se trouve dans les murs du musée historique de Berne, et la maison qu'il occupa se visite au 49 Kramgasse.Œuvre de l'architecte neuchâtelois André Lambert, le musée historique de Berne, primitivement conçu comme musée national, a été achevé en 1894. Pour plus d'information : |
Encke (Johann Franz) | Astronome allemand (Hambourg 1791 - Spandau 1865). Directeur de l'observatoire royal de Berlin, auteur de nombreux ouvrages sur l'astronomie, il s'est rendu célèbre pas ses travaux sur les comètes, particulièrement sur la comète périodique qui porte son nom. On lui doit aussi une détermination de la parallaxe solaire (1824), déduite des passages de Vénus devant le Soleil observés en 1761 et 1769, qui donnait une valeur d'environ 153 millions de kilomètres pour la distance moyenne de la Terre au Soleil. |
Eratosthène | Astronome, géographe, mathématicien et philosophe grec (Cyrène v. 284 - Alexandrie v. 192 av. J.-C.). Il séjourna à Athènes puis à Alexandrie, dont il dirigea la fameuse bibliothèque. Il fut le premier à évaluer correctement la longueur de la circonférence de la Terre. Pour cela, il détermina de façon très ingénieuse l'amplitude de l'arc méridien entre Syrène et Alexandrie : ayant appris qu'au solstice d'été le Soleil, à Syrène, était à la verticale dans le ciel, puisque ses rayons pénétraient dans les puits les plus profonds, il mesura lui-même, à l'aide de l'ombre projetée par un gnomon, l'angle formé à Alexandrie par les rayons solaires, le jour du solstice d'été, avec la verticale. L'angle ainsi mesuré correspondait exactement à l'angle formé au centre de la Terre par le rayon terrestre de Syrène et celui d'Alexandrie, et donnait l'amplitude de l'arc intersecté par ces deux villes sur le méridien. Puis il mesura sur le terrain la dimension de cet arc. Il obtint pour la circonférence entière, c'est-à-dire pour le méridien : 252 000 stades, soit près de 40 000 km. |
Esclangon (Ernest Benjamin) | Astronome et physicien français (Mison, Basses-Alpes, 1876 - Eyrenville, Dordogne, 1954). Directeur de l'observatoire de Paris de 1929 à 1944, il réalisa l'horloge parlante de l'observatoire, mise en service public le 14 février 1933. |
Eudoxe de Cnide | Astronome, mathématicien et philosophe grec (Cnide v. 406 - v. 355 av. J.-C.). Il rapporta d'Egypte en Grèce une connaissance plus exacte de la durée de l'année, qu'il estima à 365 jours 1/4, valeur adoptée plus tard dans le calendrier julien. La plus célèbre de ses hypothèses astronomiques est celle dite des sphères homocentriques, qui tente d'expliquer les mouvements apparents des astres, la Terre étant présumée immobile. Eudoxe supposa que chaque planète était attachée à des sphères homocentriques, c'est-à-dire ayant toutes un centre commun, celui de la Terre, et dont les mouvements se combinaient pour former celui de l'astre considéré. Cette hypothèse fut reprise par Aristote et Callippos, mais, comme elle ne rendait pas compte des variations de distance entre la Terre et les planètes, elle fut assez vite abandonnée. |