Pour plus d'information :
(136472) Makemake : http://fr.wikipedia.org/wiki/(136472)_Makemake
En un seul jour, 2005 YU55 traverse un pan de ciel équivalant à la forme de casserole formée par la Grande Ourse. Il passe du Lion aux Gémeaux, via le Cancer. Autrement dit, il se déplace de 1° par heure, soit le double de la taille apparente de la Pleine Lune.
Hélas, en raison de sa faible luminosité, il n'est pas facile à observer. Son éclat de magnitude de 15 ne le rend accessible, en imagerie, qu'aux amateurs avertis, équipés d’un télescope et d’une caméra CCD (Charge Coupled Device).
Les astronomes professionnels ont mis à profit ce rapprochement. Au Pic du Midi, ils ont tenté de préciser la trajectoire de l'astéroïde, ou encore son diamètre avec le radiotélescope d’Arecibo (technique radar).
En novembre 2011, l’astéroïde 2005 YU55 passera encore plus près de nous : à seulement 300 000 km, une distance inférieure à celle de la Lune. Une nouvelle occasion de mieux connaître ce voisin menaçant. Si les risques de collision semblent écartés pour le siècle à venir, la trajectoire de ce géocroiseur est jugée chaotique à plus long terme...
Pour plus d'information :
Les dates des ses passages : http://newton.dm.unipi.it/neodys/index.php?pc=1.1.8&n=2005YU55
Pour plus d'information :
2006 SQ372 : http://fr.wikipedia.org/wiki/2006_SQ372
Les astronomes viennent de mettre la main sur une météorite exceptionnelle : un morceau de l’astéroïde 2008 TC3, repéré en 2008 quelques heures seulement avant sa collision avec la Terre. Détecté le 6 octobre par le télescope du mont Lemmon (Arizona) dédié à la surveillance des objets célestes potentiellement dangereux, le rocher de la taille d’une voiture avait été traqué tout au long de sa course par de nombreux autres observatoires. Le calcul précis de sa trajectoire avait permis de prédire son heure et son lieu de chute : en plein milieu du désert soudanais. Sa désintégration dans l’atmosphère avait même été observée à l’heure dite par un pilote d’avion et plusieurs satellites.L’explosion du bolide avait eu lieu à une altitude si haute (37 km) que tout le monde était persuadé qu’aucun fragment n’avait pu subsister. Sauf l’américain Peter Jenniskens, du Seti Institute. Rapidement, il s’associe avec Muawia Shaddad, de l’université de Khartoum, et monte une expédition pour en avoir le cœur net. Les deux hommes, accompagnés de 45 étudiants, parcourent le désert en quête de précieux morceaux. Le 6 décembre 2008, la première météorite est découverte. Jusqu'en mars 2009, quelque 280 autres fragments suivront, représentant un poids total de plusieurs kilogrammes.
Grâce à cette traque fructueuse, les astronomes disposent pour la première fois de la carte d’identité complète d’un astéroïde. Ils peuvent relier directement la composition précise de l’objet avec son aspect dans l’espace. Les observations réalisées avant sa chute ont ainsi permis de le classer dans le groupe des astéroïdes dits F, c’est-à-dire des corps particulièrement sombres. Et l’étude des échantillons au microscope a mis en évidence un matériau constitué de grains de carbone et de verre semblables à du sucre en poudre. Une structure tellement fragile qu’elle n’avait jamais été identifiée jusqu’à présent dans d’autres météorites. Et qui devrait permettre de retracer l’histoire de la formation de ce caillou venu de l’espace.
Pour plus d'information :
2008 TC3 : http://fr.wikipedia.org/wiki/2008_TC3