La rencontre entre deux des trois taches rouges visibles à la surface de Jupiter a finalement eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier. Un astronome amateur, Christopher Go, est parvenu à photographier la fusion de la Grande Tache Rouge avec une autre, plus petite, aperçue pour la première fois le 9 mai par le télescope spatial Hubble.Cette rencontre entre deux tempêtes dont la puissance n'a pas d'équivalent dans le système solaire intéresse de près les scientifiques.
L'héliosphère, la bulle d'espace dominée par le vent solaire et qui englobe le Système solaire, n'est pas sphérique mais ovoïde. Les sondes Voyager, qui ont toutes les deux dépassé la limite de cette zone, en apportent la preuve le 4 juillet 2008.
Découverte le 20 novembre dernier, la comète C/2007 W1 Boattini monte dans le ciel de l'aube début juillet. Elle a atteint son maximum d'éclat fin juin, avec une magnitude voisine de 4,5. Mais elle était invisible depuis la France métropolitaine. Si vous vous trouvez dans le sud de la France, cherchez-la dès le 5. Sa magnitude avoisinant 5,5, elle devient détectable en photographie ou avec une paire de jumelles. Dans les jours qui suivent, son éclat diminue légèrement mais elle gagne en hauteur. Aussi, à partir du 10, vers 2 h TU, elle grimpe à près de 10° dans un ciel encore noir. Pour l'observer, misez sur un instrument de courte focale grossissant 30 à 50 fois. Lorsque les premières lueurs de l'aube arrivent, ne relâchez pas votre attention car, dans le même temps, la comète gagne en hauteur sur l'horizon. A cet instant, les astrophotographes devront être vigilants : dans les toutes premières lueurs de l'aube, ils pourront réaliser les plus belles photos montrant l'astre sur un fond de ciel bleu intense, avec un dégradé pouvant virer jusqu'au jaune selon la focale utilisée et l'heure de la prise de vue. C'est aussi en photo que vous aurez le plus de chance de dévoiler la queue formée de poussières et de gaz. Elle pourrait être longue de quelques degrés en raison de la relative proximité de l'astre (environ 50 millions de km autour du 10). Signalons enfin que les observateurs situés sous les latitudes subtropicales (aux Antilles ou à la Réunion) peuvent observer la comète C/2007 W1 Boattini dès la fin de juin et la voir monter à plus de 30° de l'horizon sous un ciel noir.
Le 7 juillet au soir, la fusée Ariane 5 a mis sur orbite deux satellites de télécommunication, depuis Kourou en Guyane. C'est le 26ème lancement d'affilée réussi pour la fusée européenne, et le quatrième cette année.
En août, observez Jupiter !
Passant au plus près de la Terre le 9 juillet, la planète star de cet été, Jupiter, reste visible quasiment toute la nuit en août. C'est le moment idéal pour observer sa Grande Tache rouge - une gigantesque tempête ! - et suivre le ballet de ses quatre gros satellites. Pour apercevoir Io, Europe, Ganymède et Callisto, découverts par Galilée en 1609, une paire de jumelles 7 x 50 suffit à condition d'utiliser un support stable. Avec une lunette de 60 mm de diamètre, c'est déjà tout un nouveau monde qui se dévoile.
Un boulon explosif récupéré pour analyses
Deux cosmonautes russes à bord de l'ISS ont effectué une sortie dans l'espace pour récupérer un boulon explosif de la capsule Soyouz afin de le rapporter sur Terre pour analyses. C'est un boulon de cette catégorie qui, n'explosant pas le 19 avril dernier, avait fait prendre à la capsule une trajectoire très violente lors de son entrée dans l'atmosphère.2005 FY9 s'appelle désormais Makemake
Un des plus gros objets de la ceinture de Kuiper référencé 2005 FY9, a reçu un nom officiel le 13 juillet 2008 : Makemake. Ce nom est hérité d'un dieu du peuple Rapa Nui, originaire de l'île de Pâques. Découvert en 2005, Makemake a été classé dans la catégorie des plutoïdes, où il rejoint Pluton et Eris.Un couple d'astéroïdes passe près de la Terre
Un couple d'astéroïdes est passé à 2 millions de kilomètres de la Terre le 14 juillet. Cela représente seulement six fois la distance séparant la Terre de la Lune. Les deux corps célestes, en orbite l'un autour de l'autre, sont estimés à 600 et 200 mètres de diamètre. Ils pourraient provenir d'un même astéroïde cassé par la chaleur du Soleil.
Peser les trous noirs supermassifs
Une équipe d'astrophysiciens américains vient de mettre au point une nouvelle méthode pour peser les trous noirs supermassifs calmes, qui n'émettent aucune lumière car ils n'absorbent pas de matière. La technique consiste à mesurer la température du gaz à proximité du trou noir : comprimé sous l'effet de l'attraction gravitationnelle, le gaz est d'autant plus chaud que le monstre est massif.Mars Express effleure Phobos
Le 23 juillet, la sonde européenne Mars Express est passée à seulement 97 km de Phobos, l'un des deux satellites de la planète rouge. Depuis cette distance record, elle a pu photographier ce petit corps de 22 km de diamètre avec une précision jamais atteinte.Grâce au clichés réalisés, les scientifiques espèrent un peu mieux comprendre la nature de Phobos, dont l'origine reste incertaine. S'agit-il d'un astéroïde capturé, comme le laisse penser sa surface cabossée, ou bien au contraire d'un résidu de la formation de Mars ?
En 2009, une sonde russe baptisée Grunt s'envolera vers Phobos pour tenter d'y voir plus clair. Objectif : collecter des échantillons de la petite Lune et les ramener sur Terre. Pour aider à préparer cette mission, Mars Express a photographié deux sites potentiels d'atterrissage pour la sonde.
